Les agents de la Région en lutte contre les coupes budgétaires
Nous ne sommes pas qu’une ligne budgétaire !
Les agents publics ne sont pas un coût, mais une richesse au service de l’intérêt général
L’actualité budgétaire est brûlante et brutale.
Au niveau national, le gouvernement a la volonté d’utiliser les fonctionnaires comme simple variable d’ajustement de la dette. Nous savons toutes et tous que les agents territoriaux ne sont pas responsables du déficit budgétaire. Au contraire, de plus en plus mal rémunérés, ils continuent néanmoins à assurer, dans des conditions difficiles, un service public au plus près des citoyens et la majorité des Françaises et Français font l’amer constat d’un recul des services publics sur l’ensemble du territoire.
Dans ce contexte, la présidente du Conseil régional souhaite s’illustrer en faisant encore plus que ce que les décisions de l’État lui imposeraient : face à une perspective de diminution des recettes pour 2025 de 40 millions d’euros, elle décide d’imposer une diminution des dépenses de fonctionnement de 100 millions d’euros. Cette surenchère a un coût, humain, avec l’annonce désastreuse pour les personnels de sa volonté de supprimer 100 emplois dans les services de la Région !
Les dépenses de personnel ne représentent que 15 % des dépenses de fonctionnement de la Région qui par ailleurs est la Région la moins dotée de France en nombre d’agents publics par habitant.
Cette décision a été annoncée à seulement une partie du personnel et confirmée dans la foulée par un post sur un réseau social...
Les élus du personnel ont été totalement ignorés et écartés de toute information et discussions.
Ils ont simplement été conviés à une réunion avec le Vice-Président en charge des finances et du personnel et des représentants de l’Administration qui s’est tenue ce 21 novembre, après l’annonce des décisions…
Lors de cette réunion, nos organisations syndicales ont sollicité des explications.
Dans ce contexte, les représentants du personnel alertent sur l’apparition de nouveaux risques psycho-sociaux, d’ores et déjà observée :
- — perte de sens, de motivation, d’utilité, morosité ambiante ;
- — symptômes anxio-dépressifs : problèmes de sommeil, somatisation, pleurs au travail…
Communiqué pour les agent.es :
Les annonces nationales à l’encontre des agents territoriaux sont inacceptables :
- le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans,
- la poursuite du gel de la valeur du point d’indice,
- une revalorisation de 0.06 € pour les salaires de base au SMIC,
- la suppression de la GIPA (Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat),
- les attaques portées contre le Statut général des fonctionnaires,
- les nouvelles attaques à l’encontre de nos droits sociaux avec, entre autres, un passage de un à trois
- jours de carence,
Et un ministre de la fonction publique qui « a hâte de partager les bonnes pratiques d’Elon Musk, chargé par Donald Trump de démanteler la bureaucratie américaine ».
Mais localement, l’exécutif régional n’est pas à court d’idées en annonçant un budget régional 2025 amputé a minima de 100 000 000 € alors que 40 M€ sont demandés par l’État !
Ces décisions politiques de la Présidente, auront des impacts sur les partenaires, les usagers, les collectivités locales. Dans notre collectivité, ces décisions auront un impact pour TOUS sur le plan humain : Siège, Maisons de région, Lycées, CREPS.
Notre information sur les arbitrages ne provient pas de notre employeur qui n’a toutefois consenti à nous inviter que la semaine dernière (suite à nos échanges avec la Présidente le 05/11/2024) à une réunion le 21/11/2024 en présence de M. DEJOIE (Vice-Président), M.GUENNEAU (Directeur général des services), Mme. DE PORTZAMPARC (Directrice générale adjointe) et le DRH, centrée uniquement sur les mesures d’accompagnement au repositionnement des agents. Ce rendez-vous avec vos représentants du personnel, interviendra 2 jours après le discours de la Présidente à certains agents dont sont exclus les agents des lycées et des Maisons de Région, CREPS, et, en tout état cause le lendemain de la date limite de remise des rapports budgétaires pour la séance du Conseil régional du 19/12/2024.
Pour nous, c’est à la Présidente d’expliquer aux agents et aux représentants du personnel, avant la session de vote du budget 2025, les conséquences concrètes des décisions pour les agents des services et des lycées sur leurs activités au quotidien et les moyens dont ils vont disposer pour assurer un service public régional de qualité.
Dans ce contexte de crise qui perdure, l’apparition de nouveaux risques psycho-sociaux est d’ores et déjà observée :
- perte de sens, de motivation, d’utilité, morosité ambiante ;
- symptômes anxiodépressifs : problèmes de sommeil, somatisation, pleurs au travail…
Une nouvelle fois, les organisations syndicales se mobilisent en intersyndicale afin de porter les revendications suivantes auprès de notre employeur :
- maintien de tous les emplois et remplacement des agents absents ou suite aux départs ;
- aucune externalisation de nos missions notamment dans les lycées comme il a été proposé en arbitrage ;
- création des postes d’agents régionaux pour les futurs lycées ;
- maintien du budget du COS, mais aussi des actions sociales gérées par la DRH, avec une actualisation des tranches à l’avantage des agents ;
Par ailleurs, les contractuels ne sont pas la variable d’ajustement pour les économies de la politique RH.
Nous exigeons une prise en compte digne et responsable des conséquences humaines, la garantie d’une égalité de traitement pour tous quel que soit la catégorie, la filière, la fonction, le métier.
MARDI 26 NOVEMBRE 2024 MATIN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU PERSONNEL AFIN DE CONSTRUIRE LES ACTIONS À MENER COLLECTIVEMENT