vendredi 1er novembre 2024

Palestine : imposons le cessez-le-feu, sanctions contre Israël Liban, arrêtons l’engrenage de la guerre

samedi 5 octobre 2024

Un collectif pour un cessez le feu immédiat à Gaza et au Liban appelle à manifester samedi 5 octobre 2024, à 16h, place Royale, à Nantes.

L’UD CGT 44 appelle à participer à cette initiative à l’heure où la guerre est en passe de s’étendre et alors que les morts se comptent par dizaines de milliers. Il est temps d’imposer la paix par la voie diplomatique et en cessant de vendre des armes à Israël, notamment.

Faisons pression pour que le gouvernement agisse dans ce sens.

L’attaque récente menée par l’État d’Israël contre le Liban, qui a fait près de 900 morts, des
milliers de blessés avec des bombardements de bâtiments jusque dans le centre de Beyrouth et
1 million d’habitants déplacés depuis le 23 septembre, a rappelé au monde que la logique de la
guerre à outrance est la seule qui prévaut aujourd’hui pour l’État d’Israël et ses dirigeants.

Et pendant que le monde a les yeux tournés vers le Liban, Israël continue sa guerre génocidaire
contre le peuple palestinien.

Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens dénonce cette
guerre contre tout un peuple qui prolonge une politique de dépossession du peuple palestinien à
l’œuvre depuis des dizaines d’années. Nous avons toujours dénoncé sans ambiguïté l’ensemble
des crimes de guerre commis depuis le 7 octobre.

Le 7 octobre, cela fera 12 mois que la population palestinienne de Gaza subit les attaques d’une
violence inouïe de l’armée israélienne. Les bombardements se poursuivent et n’épargnent, ni les
écoles où la population s’est réfugiée, ni les zones déclarées comme sûres, ni les infrastructures
vitales. La population est affamée, assoiffée, épuisée par les ordres de déplacement incessants.

Le bilan officiel de plus de 41.000 tués, dont une majorité de femmes et d’enfants, déjà effroyable
pour une population de 2,3 millions d’habitants (largement plus de 1 million à l’échelle de la France),
ne prend en compte, ni les disparus sous les décombres estimés à au moins 15.000, ni les dizaines
de milliers de blessés en attente de soins, ni les innombrables personnes mortes d’épuisement, de
faim, de soif, de maladies non soignées en-dehors de ce qui reste des hôpitaux.

Les États occidentaux, États-Unis en tête, enchaînent les déclarations de façade en faveur d’un
cessez-le-feu mais ne proposent aucune sanction pour l’imposer et continuent à livrer des armes à
l’État d’Israël.

En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est de plus en plus soumise aux attaques et au
harcèlement de l’armée et des colons, elle vit dans un quasi-état de siège. Depuis le 7 octobre, le
gouvernement israélien exploite la guerre à Gaza pour intensifier ses politiques d’expansion des
colonies, de démolition de maisons, de déplacements forcés de Palestinien·nes, d’isolement de
Jérusalem. On y compte près de 700 Palestiniens tués depuis le 7 octobre.

En Israël même, les destructions de villages bédouins s’intensifient, et les Palestiniens sont soumis
à une très forte répression et à un racisme omniprésent. Beaucoup d’entre eux ont perdu leur emploi
ou ne peuvent plus l’exercer dans des conditions acceptables.

Les arrestations et détentions arbitraires se multiplient partout en Palestine, les conditions de
détention des prisonniers sont désastreuses, la torture s’est généralisée.

Face au génocide en cours, dont le caractère « plausible » a été pointé par la Cour Internationale de
Justice depuis près de 7 mois, les États, dont la France, ont l’obligation d’agir.

La même Cour Internationale de Justice a également, le 19 juillet, pointé l’illégalité de l’occupation
du territoire palestinien et de sa colonisation, et l’obligation de l’Etat d’Israël d’y mettre fin le plus
rapidement possible.
Rappelons aussi que le procureur de la Cour pénale internationale a demandé des mandats d’arrêt
à l’encontre des dirigeants israéliens B. Nétanyahou et Y. Gallant pour crimes de guerre et crimes
contre l’humanité.
L’Assemblée Générale des Nations-Unies a réclamé le 18 septembre la fin de l’occupation
israélienne du territoire palestinien occupé dans les douze mois et appelé à des sanctions contre
Israël.
Devant le déni d’humanité que constitue la situation actuelle, nous appelons à renforcer notre
mobilisation, et interpellons les autorités politiques de notre pays.

Le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens exige :

  • - Un cessez-le-feu immédiat et pérenne à Gaza, le retrait de l’armée israélienne et l’ouverture de tous les points de passage à l’aide humanitaire pour accéder à l’ensemble du territoire de la Bande de Gaza, ainsi que la fin du blocus,
  • - La fin de l’occupation, de la colonisation et de la politique d’apartheid,
  • - L’arrêt immédiat de l’attaque israélienne contre le Liban,
  • - La libération de toutes les personnes détenues, qu’il s’agisse des otages détenus par le Hamas depuis presqu’un an, des 10.000 prisonniers politiques palestiniens détenus au mépris du droit nternational, depuis des dizaines d’années pour beaucoup d’entre eux, et des milliers de Palestiniens de Gaza transférés dans des centres de détention et de torture.
  • - Un soutien matériel et politique à l’UNWRA, soumise à des attaques honteuses d’Israël alors qu’elle joue un rôle irremplaçable auprès des réfugiés palestiniens et de toute la population de Gaza,
  • - La protection des journalistes palestiniens et l’ouverture de Gaza à la presse internationale,
  • - La fin de l’impunité de l’État d’Israël, et des sanctions tant qu’il ne respecte pas le droit international :
    o Un embargo sur toutes les livraisons d’armes, de munitions et de composants militaires
    à destination d’Israël,
    o des sanctions diplomatiques,
    o la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël,
  • - La reconnaissance par la France de l’État de Palestine, associée au rappel du droit au retour des
    réfugiés palestiniens et à l’affirmation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination.

Une paix juste et durable au Proche-Orient ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien.

Sur la base de ces exigences, nous appelons à manifester les 5 et 6 octobre partout en France en soutien au peuple palestinien et au peuple libanais.














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