vendredi 3 mai 2024

Communiqué de presse YARA

mardi 14 novembre 2023

St-Nazaire le 14 novembre 2023

Depuis des années l’usine de Montoir du groupe industriel norvégien YARA est rappelée à l’ordre pour des infractions à la législation sur l’environnement et pour le non-respect des normes de sécurité. Elle a récemment été la cible des associations de défense des riverains pour une demande de fermeture administrative. La CGT ne s’est pas associée à cette démarche mais ne remet pas en cause la légitimité des associations d’user des outils à leur disposition, notamment par la contrainte administrative afin de mettre la pression sur une direction d’entreprise réfractaire à respecter ses obligations environnementales, sociales et sanitaires.

Depuis de trop nombreuses années, la direction YARA joue la montre pour s’affranchir financièrement de ses responsabilités de maintenance. L’arrivée d’un nouveau directeur avait semblé donner des signes d’une reprise de dialogue constructif avec les représentants CGT du personnel. Mais avec cette annonce du national, le masque du directeur est désormais tombé et dévoile son rôle de liquidateur du site et montre que l’entreprise a fait le choix d’exécuter son chantage à l’emploi.

YARA France a donc annoncé en CSE central ce 30 octobre, la fin de la production d’engrais de l’usine de Montoir de Bretagne, provoquant le licenciement de 139 des 170 salarié·e·s du site. Un plan de licenciement qui serait, selon le groupe, contraint par le repli du marché mondial de l’engrais.

Alors que pendant la pandémie de Covid 19, l’usine, nécessaire aux besoins de la nation, devait continuer à produire, aujourd’hui les travailleuses et travailleurs sont maintenant devenus une charge pour les profits du groupe norvégien. Il n’y aurait plus de marché à développer en France pour l’engrais mais le site serait quand même maintenu en activité minimum pour stocker et commercialiser les produits.

Le problème de la souveraineté de notre territoire se posera à nouveau lorsque l’importation de ces engrais viendra à manquer pour notre agriculture encore trop dépendante des ammonitrates qu’elle consomme à hauteur d’un million de tonnes par an.

Où seront produits ces engrais et dans quelles conditions ? Dans un pays peu regardant sur les normes sociales et environnementales ou encore plus généreux en subventions qu’en France pour préserver les profits des actionnaires ? Quels moyens seront maintenus pour la maintenance et la surveillance d’un site qui ne deviendra pas moins dangereux en termes de risques industriels ?

Cette annonce fait écho aux fermetures des entreprises SAIPOL de Montoir en 2021 et RFS à Trignac en début d’année pour de mêmes raisons économiques mais qui souvent sont analysées comme fallacieuses par les représentants du personnel. C’est aussi en toile de fond, la volonté politique de réindustrialisation prônée par le gouvernement qui a du mal à démontrer un bilan positif, qui conforte la France en queue de peloton de l’emploi industriel en Europe et qui laisse notre pays toujours aussi dépendant de ses partenaires commerciaux.

Enfin et surtout, c’est une entreprise YARA qui va jeter ses salarié·e·s dans la précarité, alors que le gouvernement mène une politique toujours plus répressive vers les travailleuses et les travailleurs privé·e·s d’emploi par le biais de ses réformes de l’assurance chômage et de sa nouvelle loi dite « plein emploi » que le sénat vient de durcir.

L’Union Locale CGT de St-Nazaire apportera avec les organisations territoriales et professionnelles de la CGT, dont la FNIC, son soutien au syndicat CGT YARA pour mener la bataille face à la menace de destruction des emplois.















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