la CGT de Loire Atlantique (44)
Projets retraites : Une réforme pour réduire la durée passée à la retraite ?
dimanche 12 février 2023

Si la réforme Touraine avait partiellement lié l’augmentation de la durée de cotisation à l’augmentation de l’espérance de vie, les modifications proposées dans la réforme Macron devrait entraîner un raccourcissement de la durée passée en retraite et dépasser les gains d’espérance de vie.

Cette réforme est bien construite comme une attaque contre les travailleurs et les travailleuses et leurs acquis sociaux leurs permettant de continuer à vivre et non survivre hors du rapport salarial !

Quels effets de la réforme Macron sur la durée passée à la retraite ?

La reforme portée par le gouvernement Borne devrait entraîner le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Selon les hypothèses retenues par le COR, le report d’un an de l’âge légal entrainerait en moyenne le report de l’âge réel de départ à la retraite de 6 mois.

Au regard de ces hypothèses, la réforme Macron devrait entraîner un raccourcissement important de la durée passée à la retraite en moyenne et cela pour plusieurs générations.

Comment analyser les graphiques

Que faut-il retenir de ce graphique :

Quels effets à long terme sur la durée moyenne passée à la retraite ?

A plus long terme, la réforme Macron devrait entraîner une rupture importante avec la dynamique actuelle. En effet, si sans la réforme il faudrait attendre la génération née en 1983 pour retrouver une durée espérée équivalente au pic de durée effectif pour la génération née en 1949, avec la réforme, il faudra attendre la génération née en 1993.

Que faut il retenir de ce graphique ?

 Le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans devrait avoir un effet de long terme sur les générations naît après 1991 : leur durée espérée passée à la retraite devrait diminuer

 La réforme Touraine devait déjà compenser les gains d’espérance de vie.

Concrètement, cette réforme devrait donc entraîner le raccourcissement de la durée moyenne passée à la retraite et cela jusque à la génération née en 1993 par rapport à la génération 1949.

Pour l’ensemble des génération nées entre 1950 et 1968, celles-ci doivent donc s’attendre à être moins longtemps en retraite que la génération qui les précède.

Finalement, l’objectif de cette réforme s’est bien d’imposer la baisse de la durée passée à la retraite sans pour autant réellement prendre en compte la pénibilité du travail. C’est enfin considérer que seul le travail réalisé et valorisé dans le mode de production capitaliste aurait une valeur contre toutes les réalités de notre société : les retraités travaillent mais librement et contribuent de manière essentielle à notre société au travers des associations, en aidant leur prochain ou en profitant de quelques années de bonne santé hors des contraintes du capital.