la CGT de Loire Atlantique (44)
Et pourquoi pas la baisse du temps de travail ?
mercredi 22 juillet 2020

Pour relancer l’économie, il existe d’autres pistes que des mesures antisociales portant préjudice aux salariés. La réduction du temps de travail est une de ces autres solutions.

Le Medef ne voit de solution à la crise économique que dans l’augmentation de la durée du travail (ou dans les baisses de salaires ainsi que dans les subventions publiques massives, sans obligation en contrepartie). Il est à craindre que le gouvernement ne soit que trop enclin à l’écouter : les ordonnances et les pratiques dans la Fonction publique en témoignent.

D’autres pistes existent. Y compris de la part de gouvernements de l’OCDE. Ainsi, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern se prononce pour la semaine de quatre jours [1], afin de stimuler le tourisme, selon ses propres dires. Il n’est pas sûr que la relance du secteur du tourisme soit l’argument principal pour la semaine de 32 heures (voire de 28 dans certains secteurs) sans, de préférence, baisser les salaires petits et moyens ! Mais cela mériterait d’être mis en application en France.

Avec l’explosion du chômage annoncée et déjà en cours et la catastrophe sociale et économique qui en résulterait, ce serait même urgent.

Durée effective n’est pas durée légale

Rappelons quand même que « les 35 heures » ne constituent pas la durée effective du travail mais la durée légale. Celle à partir de laquelle on est censé être payé en heures supplémentaires (quand ces heures sont effectivement payées…).

Le gouvernement incite d’ailleurs à utiliser largement les heures supplémentaires, puisque celles-ci sont souvent défiscalisées et « désocialisées ». Au détriment des finances publiques et de l’emploi.

Une telle baisse de la durée légale du travail pourrait prendre plusieurs formes selon les branches d’activité et les entreprises : semaine de quatre jours, journée de six heures… Cela aurait de nombreux avantages :

Une loi serait sûrement nécessaire en France. Car le Medef, probablement plus borné que le patronat néo-zélandais, s’y opposerait évidemment.

Mais est-ce une raison suffisante pour ne pas mettre en œuvre cette orientation ?