la CGT de Loire Atlantique (44)
L’Union des Travailleurs n°417 - Avril 2013
jeudi 25 avril 2013

Edito

Après le 9 avril 2013, et le vote à l’Assemblée Nationale du projet de loi issu de l’accord interprofessionnel du 11 janvier 2013, rien n’est
terminé. Toute la CGT et beaucoup d’acteurs sociaux, mutualistes, juristes sont toujours opposés à cette loi. N’oublions pas que le vote majoritaire à l’Assemblée Nationale a été celui de l’abstention. Aujourd’hui le débat est au Sénat, nous ne devons en rien lâcher sur nos ambitions revendicatives, continuer à aller au débat vers les salariés pour dénoncer la nocivité de cet accord, démonter un par un les arguments des organisations syndicales réformistes qui ont signé cet accord scélérat.

Il nous faut être lucides et garder toute notre vigilance
sur les enjeux d’aujourd’hui face à un gouvernement aidé des médias qui ne cesse de dévier le débat sur d’autres terrains, pendant que se jouent les conditions de vie de toute la population, du jeune en formation au retraité, avec des conséquences d’une extrême
gravité issues des décisions parlementaires. Décisions impulsées par le Medef : salaires, conditions de travail, indemnisation du chômage, niveau des pensions, protection sociale, recours juridique, contrat de travail, tout est remis en cause dans ce projet de loi.

Parisot le voulait, Hollande et Berger l’ont fait.

Les grandes manœuvres sont déjà en route pour les régimes de retraite. Le rapport du Conseil d’Orientation est tombé. En septembre un projet de réforme, déjà dans les tiroirs des ministres, va tomber. Le 1er Ministre nous leurre en annonçant qu’il n’y aurait pas
de report de l’âge de la retraite, mais alors quoi ?

Un allongement de la durée des cotisations, partir à la retraite à 62 ans avec 44 annuités, défi impossible quant nous vivons dans une précarité de l’emploi, que nous commençons à travailler après 25 ans, alors cela signifie partir avec une perte de pouvoir d’achat ou continuer à travailler jusqu’à 64 ans.

Ne plus indexer les pensions sur l’inflation, c’est une baisse annoncée du pouvoir d’achat.

Les Comptes notionnels (le modèle suédois et la bataille de la CFDT), c’est l’individualisme qui l’emporte sur le collectif.

Pour la CGT, d’autres solutions sont possibles, sans restriction, mais en allant rechercher toutes les recettes qui ont fui vers les paradis fiscaux notamment.

Le patronat aidé par les gouvernements successifs n’a de cesse de démanteler tous les acquis obtenus par la lutte de nos aïeux, que ce soient ceux de 1936, ou du Conseil National de la Résistance.

Non seulement nous devons réagir, tous ensemble, pour défendre ces droits, mais nous devons aussi nous battre pour en acquérir de nouveaux. C’est tout le sens qu’avait donné la CGT en revendiquant la sécurité sociale professionnelle et le statut de travail salarié qui ont été dévoyés par le patronat associé aux organisations syndicales et politiques réformistes.

Rien n’est inéluctable. Ce qui a été possible de gagner à des époques où la situation économique était plus dramatique qu’aujourd’hui, l’est toujours aujourd’hui.

Si la CGT est l’organisation syndicale dans laquelle les salariés ont le plus confiance, c’est parce qu’elle crée de l’espoir.

Alors rendez-vous le 1er Mai pour une journée internationale de convergence des luttes du monde entier pour gagner un véritable progrès social.

Marie-Claude Robin

SOMMAIRE :

Union des Travailleurs n°417