jeudi 28 mars 2024

Appel intersyndical 44 pour le 28 juin

jeudi 28 juin 2018

Jeudi 28 juin : « Journée de revendications et de mobilisations »
Construire le rapport de force interprofessionnel par la grève

Emmanuel Macron et le gouvernement ne perdent décidemment pas de temps. Pas une semaine ne passe sans qu’un ministre n’annonce une nouvelle mesure contre les garanties collectives et acquis des salariés. Ces mesures s’accompagnent d’une redistribution de richesses à une minorité de privilégiés. Les 500 Français les plus fortunés possèdent déjà 571 milliards d’euros de patrimoine, soit 117 milliards de plus que l’année dernière !

Notre volonté est de créer au niveau interprofessionnel le rapport de force par la grève qui permettra de faire entendre nos revendications et de stopper la mécanique infernale des mesures régressives.

Dans la perspective d’une mobilisation interprofessionnelle au retour des vacances d’été (septembre ou début octobre), nous réaffirmons nos revendications communes, entre autres :

• Augmentation générale des salaires pour tous (du secteur public et du privé), des pensions et des minima sociaux ; contre l’augmentation de la CSG qui pénalise grandement les retraités ; contre toute forme d’individualisation des carrières et des rémunérations : dans les faits, « le fait du prince » ; pour l’augmentation du point d’indice pour, a minima, rattraper le pouvoir d’achat perdu par les fonctionnaires depuis son gel ;

• Abrogation de la loi El-Khomri et des ordonnances Macron, véritables machines de guerre pour détruire les garanties collectives contenues dans le Code du Travail et dans les conventions collectives et pour affaiblir les syndicats qui veulent défendre ces garanties collectives ;

• Retrait du Pacte ferroviaire qui détruit le statut des cheminots et prépare la privatisation de la SNCF et donc la remise en cause d’un service public de qualité ;

• Retrait d’Action Publique 2022 qui prévoit de transférer au privé voire d’abandonner les missions de service public avec un plan de départs « volontaires » de 120 000 agents et le remplacement des fonctionnaires protégés par un statut par des contractuels sans protection à l’image de ce que le gouvernement veut faire subir aux cheminots.

• Maintien –voire création- des services publics de proximité, des bureaux de poste, hôpitaux, lignes ferroviaires « secondaires », écoles rurales, trésoreries, etc. ; Arrêt des politiques de coupes budgétaires qui étranglent et appauvrissent les collectivités locales. ;

• Retrait de la plateforme « Parcoursup » qui instaure une sélection à l’entrée de l’université remettant en cause le baccalauréat comme premier grade universitaire qui permet de s’inscrire librement dans la filière de son choix ;

• Retour du droit à la retraite à 60 ans pour toutes et tous à taux plein. Maintien de tous les régimes par répartition, de la CNRACL, du code des pensions, des régimes spéciaux. Non au régime unique par point ! Retrait du projet de réforme des retraites qui instaurerait une retraite individuelle par points détruisant les garanties collectives contenues dans les régimes actuels de retraite par répartition.

• Défense de la sécurité sociale basée sur le principe « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins » et retour à une vraie gestion paritaire de la protection sociale collective ; abandon des Groupements Hospitaliers de Territoires (GHT) qui, associés aux contrats locaux de retour à l’équilibre financier des hôpitaux, entraînent à terme la suppression de 22 000 postes.

• Défense de la formation professionnelle qui doit constituer un véritable vecteur de promotion sociale et de reconversion professionnelle ; Maintien du Congé Individuel de formation.

• Maintien de la gestion paritaire de l’assurance chômage qui est à même d’apporter aux demandeurs d’emploi un revenu de remplacement leur permettant de vivre dignement ; retrait des mesures coercitives d’ores et déjà mises en place ou annoncées à l’encontre des demandeurs d’emploi.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF de Loire Atlantique invitent leurs structures à tous les niveaux à faire connaître cet appel.

Elles appellent les salariés et fonctionnaires à se réunir sous la forme d’un débrayage ou d’une réunion d’information syndicale sur leur lieu de travail pour discuter de la situation, des revendications et ainsi préparer les conditions du rapport de force interprofessionnel par la grève en septembre ou début octobre.

Elles invitent les salariés, demandeurs d’emplois et retraités à participer à un meeting-débat devant la maison des syndicats à Nantes le même jour (28 juin) à 18H, où les responsables de chaque organisation syndicale signataire de cet appel, mais aussi les militants actuellement en lutte, pourront s’exprimer.

Le 28 juin, réunissons-nous, discutons et préparons les conditions du rapport de force qui permettra de faire entendre nos revendications et de stopper la mécanique infernale des mesures brutales du gouvernement et du patronat

Frappons fort une bonne fois pour toute… pour gagner !

Nous invitons l’ensemble des salarié.es en lutte à rejoindre les secteurs en luttes (Energie - Cheminots) ce jour là, avec comme point de convergence le rassemblement à 12h00 devant le palais des Congrès à Nantes avec les salarié.es de la protection de l’enfance. http://lacgt44.fr/spip.php?article1851

Appel national
Réunies le 12 juin 2018, les organisations syndicales et de jeunesse CGT, FO, Unef, UNL et FIDL apportent leur soutien aux étudiants et aux travailleurs, actifs, chômeurs ou retraités, des secteurs public comme privé, mobilisés pour la défense de leurs droits et l’aboutissement de leurs revendications.

Ces luttes s’inscrivent dans la contestation de la politique idéologique menée par le gouvernement, y compris dans l’éducation en instaurant la sélection à l’université et laissant des milliers de lycéens sur le côté, en mettant fin au caractère national qu’est le baccalauréat, vecteur d’égalité.

La journée de mobilisation du 22 mai, menée à l’appel de l’ensemble des fédérations de fonctionnaires et avec la présence de toutes nos organisations, tout comme l’ensemble des actions menées dans le privé, constitue un signal fort.

Nos organisations saluent et soutiennent la lutte unitaire des Cheminots et réaffirment la nécessité d’un service public du ferroviaire.

Nos organisations s’inquiètent d’une remise en cause de notre modèle social et républicain et, ce, dans un contexte d’explosion des inégalités. La persistance de l’austérité entraîne des réductions drastiques de missions publiques et sociales et menace les services publics comme l’intégralité de la protection sociale. La modération salariale et plus largement la non-redistribution des richesses, ainsi que les choix fiscaux qui sont faits en faveur des riches, viennent réduire le pouvoir d’achat des travailleurs et aggrave la paupérisation.

Les politiques mises en œuvre relèvent d’une logique d’individualisation au prix de la casse des statuts et des droits collectifs à tous les niveaux, dès les études. Elles mettent à mal la solidarité et la justice sociale, valeurs essentielles de la cohésion sociale.

Nos organisations affirment que leur rôle est essentiel à la démocratie sociale, notamment au travers de la négociation et du paritarisme. Elles constituent un contrepoids plus que jamais nécessaire dans une société qui se fracture et où le social devient une « simple » variable d’ajustement budgétaire.

Face à cette situation et à des décisions régressives qui s’opposent aux demandes légitimes des travailleurs et de la jeunesse, l’heure est à la défense des valeurs essentielles comme notre modèle social. Les organisations syndicales et de jeunesse CGT, FO, Unef, UNL et FIDL s’engagent, dès à présent, dans la construction d’un rapport de force interprofessionnel.

Dans la perspective d’une mobilisation interprofessionnelle, avec la plus grande unité possible, elles invitent leurs structures fédérales, départementales et locales à se rencontrer et à faire de la journée du 28 juin 2018 une grande journée de revendications et de mobilisations en allant, notamment, à la rencontre des travailleurs et de la jeunesse. Des initiatives seront organisées partout sur le territoire.

Au-delà des signataires de ce communiqué, l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse est invité à se réunir dès fin août pour analyser la situation sociale et envisager les initiatives à prendre, dans le cadre d’une démarche unitaire la plus large possible.















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